Jim Helmore, Mon lion blanc
Un album tendre et poétique, sans mièvrerie, où les allusions restent légères et où la bienveillance est aussi douce que la fourrure de ce lion blanc.
Un album tendre et poétique, sans mièvrerie, où les allusions restent légères et où la bienveillance est aussi douce que la fourrure de ce lion blanc.
Les illustrations de Biélorusse Anton Lomaev servent le roman avec une rare énergie, avec des tableaux le plus souvent en pleine page – et vu le format du livre (26 cm x 37,5 cm), on en prend plein les mirettes. Que le lecteur soit perché sur la vigie ou peine sur les avirons d’une baleinière, il est pris autant par l’image que par le texte (intelligemment abrégé) qui emporte, comme une vague, une autre et encore une autre.
Empruntant à la fois à l’Iliade – comment réagir aux attentats qui sèment le chaos dans la cité ? – et à l’Odyssée – Valère est prisonnier en Occidie des charmes d’une sulfureuse Circé -, ce trépidant roman d’aventures futuristes est aussi une belle leçon de vie pour ceux qui ont « l’âge-de-toutes-les-folies ».
« Quelle était la véritable histoire du grand Shire ? Nous autres, gens des îles, aimons les mystères ; je crois que nous n’en aurons jamais notre compte. Et à cause de cette énigme qui s’attachait à ses origines et son acquisition, j’ai encore plus aimé Cùchulainn. »
Waturu, un jeune Tokyoïte de 10 ans, est recueilli par ses grands-parents dans un village de montagne. Perturbé par le divorce de ses parents et la maladie de sa mère, il ne trouve guère de compassion auprès de ses condisciples – lesquels le mettent au défi de grimper dans un arbre immense, « leur » arbre, au cœur de la forêt. Une forêt bien étrange, née d’un tremblement de terre, dans laquelle vivent de curieux animaux...
« Il était une fois un tibou qui vivait tout seul dans une maison isolée. » Voilà qui n’est pas rassurant quand vient la nuit… surtout quand « de leur pas lourd, les hémules arpentaient les ténèbres » et que la terrible maura hurle dans le noir.
« Dans le poste de télévision, le capitaine Burke et le commander Rock, son officier en second, se figèrent dans une posture défensive à peine moins outrée que celle d’un éphèbe grec sur un tableau de la Renaissance. Leurs uniformes colorés – formés d’un sous-pull moulant en acrylique et d’un pantalon de treillis – scintillèrent un petit moment devant le décor en carton.»
« Maître Ginkgo ?
- Oui, Yann.
- Comment devient-on Gardien comme vous ?
- En s’entraînant encore et encore. »
Dans notre monde, les quatre éléments fondamentaux sont le feu, l’air, la terre et l’eau – lesquels servent de titres aux quatre premiers tomes de cette épopée. Mais en Irlande, il faut ajouter le brouillard qui leur emprunte quelques-unes de ses qualités…
Svetlana. Ce n’est pas un prénom courant à Paris en 1774. Si elle vit rue Saint-Paul, la jeune adolescente sait qu’elle a été adoptée par ses « parents français », mais ignore pourquoi. A la mort de sa mère adoptive, elle décide son père de partir pour Saint-Pétersbourg, où une recommandation de son ami Diderot devrait lui permettre de rencontrer Catherine II.