« Au plus froid de l’hiver, les porcs-épics se serrent. Ils cherchent à se réchauffer. Mais finissent par se piquer. Alors ils s’éloignent jusqu’à ce qu’ils aient froid. Alors ils se serrent et à nouveau s’éloignent. » Bref, ils vivent « en accordéon », ces charmants porcs-épics noirs avec leur museau rouge. Quelle est alors la solution ? Pour les porcs-épics comme pour nous, les bonnes distances, les bonnes manières, c’est tout simplement… « la politesse qui permet de s’aimer sans se piquer ».
Je découvre seulement maintenant la collection Philonimo, ces petits ouvrages qui font le pari d’initier les tout-petits à la philosophie. Parce que nos porcs-épics ne seraient rien sans Schopenhauer, excusez du peu ! Epictète invite un corbeau ; Heidegger, un lézard ; Popper, un cygne ; Wittgenstein, un canard… La fable animalière permet d’entrer en douceur dans le monde des grandes questions. D’autant plus que chacun des dix ouvrages est illustré avec humour et élégance.
Dès 4 ans
Alice Brière-Haquet, Le porc-épic de Schopenhauer, gravures d’Olivier Philipponneau, Editions 3oeil, coll. « Philonimo », 2020, 32 p., 9 € — Imprimé en Lettonie