« 1918 : Départ de Tobolsk vers Ekaterinbourg
Des gardes rouges, ivres de vin et de haine mais affamés de pain et de vengeance, surveillent l’avancée des prisonniers vers le wagon qui leur est destiné – le wagon à bestiaux. » Celui qui fut le tsar de toutes les Russies, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs enfants, quelques rares proches – le voilà ce cortège funèbre, en partance pour leur dernier voyage…
Dès le prologue de ce roman, nous est rappelée la fin tragique des « derniers Romanov ». Au fil des pages, de 1894 à 1918, Blanche Rivière revient sur l’histoire de ce couple né d’un simple regard, entre une princesse allemande – Alix, qui deviendra Alexandra — et Nicolas, l’héritier du trône. Entre les soubresauts de l’Histoire et la vie de famille, autour de leurs quatre filles et du tsarévitch Alexis, si fragile, que d’impondérables, que de soucis…
A l’heure où les jeunes filles lisent à page que veux-tu des romances insipides, Blanche Rivière use de cette mode pour écrire une romance chrétienne historique, porteuse de valeurs, autour de la foi et de l’amour conjugal. Elle manifeste avec finesse beaucoup de compassion pour ce couple et cette famille, sans porter de jugement sur les formes parfois exacerbées d’un mysticisme orthodoxe peu familier à notre mentalité. Un roman, certes, mais aussi une belle page d’histoire, sérieusement documentée.
Après 14 ans, lycéennes
Blanche Rivière, Nicolas et Alix, Les derniers Romanov, Editions Emmanuel, 2024, 384 p., 15 € — Imprimé en France