Elle est « au-delà d’une colline, tout au bout d’un chemin, au bord d’un ruisseau sinueux », et on la voit bien depuis la colline – ou du haut des ailes de quelque oiseau. Elle, c’est la ferme, « où douze enfants sont nés, ont grandi, ont appris à marcher dans la petite entrée, ont posé assis dans l’escalier de bois et ont été mesurés dos au mur année après année ». Et comme on n’est pas bien riches et qu’il faut occuper ce petit monde, ils ont décoré les murs avec des tampons gravés dans des pommes de terre. Et fat des tartes aux pommes. Prenez bien votre élan pour lire cette magnifique histoire : elle n’est faite que d’une seule phrase, mais longue, longue et tortueuse, longue et chaleureuse, comme la vie en somme. Et les illustrations ont été réalisées « à l’encre de Chine, à l’aquarelle, à la gouache et aux crayons de couleur », mais aussi avec des matériaux récupérés dans une vieille ferme américaine du XIXe siècle – il doit en rester quelques-unes, bien cachées « tout au bout d’un chemin ».
Dès 4 ans
Sophie Blackall, La Ferme, Editions des Eléphants, 2023, 48 p., 15,50 € — Traduit de l’anglais par Ilona Meyer et Caroline Drouault. Imprimé au Portugal