« Notre maison était ouverte sur la forêt. […] Un renard venait délicatement fouiller dans notre grande poubelle installée devant le portail de la maison. Il se régalait de nos restes et ce dîner improvisé le satisfaisait tant qu’il revenait se servir chaque jour. La première fois, je l’avais juste aperçu, je me souviens de l’émotion de cette rencontre.
J’avais alors établi un poste de surveillance et, à travers la fenêtre de ma chambre, j’attendais que l’animal réapparaisse. » Et puis, un beau jour, un jour blanc de neige, le narrateur est parti vers la forêt… Dans tout ce blanc, c’était risqué, et, au détour d’une page en papier calque (quelle belle astuce !), il se rend compte qu’il est perdu…
Quelques taches de couleur – du roux, du vert — ponctuent cette symphonie en noir et blanc dans un album très raffiné, qui invite au rêve et laisse flotter l’imagination. Je l’avais loupé à sa sortie, merci à la librairie du Temps Retrouvé, à Salbris, de l’avoir proposé aux jeunes lecteurs solognots dont certains vivent au plus près des renards.
Dès 5 ans (et pour tous les rêveurs)
Stéphane Kiehl, Blanc, une histoire dans la montagne, 2020, La Martinière Jeunesse, 32 p., 16,90 € — Imprimé en Slovénie