« J’avais jeté une bouteille à la mer. Marius l’avait trouvée et m’avait écrit en retour. Entre ces deux moments, plus de dix ans s’étaient écoulés », et la bouteille avait parcouru pas moins de 400 miles marins (soit 750 kilomètres), tout au long des côtes de Norvège. Cette bouteille, c’est aussi le début d’une belle amitié entre le narrateur et ce jeune Norvégien qui n’était pas né quand la bouteille avait, par jeu, était lancée par-dessus bord.
Au fil des pages – j’allais dire des vagues -, on en apprend aussi un peu plus sur le Gulf Stream, le jour polaire ou l’alphabet morse. Les dessins au crayon sont gais et lumineux, les enfants sont emmitouflés dans de superbes jacquards et les canots sont rutilants.
Mais cette « bouteille à la mer », pour ceux qui aiment les eaux plus profondes, est un de ces contes qui posent de belles questions sur le hasard, l’immensité, le temps, l’espoir, l’amitié. Bref, sur la grande aventure de la vie. Vue d’Allemagne par un théologien heureux.
A partir de 5 ans
Mathias Jeschke, Une bouteille à la mer, illustrations de Katja Gehrmann, Sarbacane, oct. 2010, 32 p., 15,50 €