Maroussia et sa grand-mère vivent dans une modeste isba, « entre la plaine infinie et la forêt dense », protégées par les esprits de la forêt à qui elles ne manquent pas de déposer des offrandes « dans la clairière sacrée, au pied du grand chêne », car les traditions païennes restent bien ancrées dans ce village perdu. Jusqu’au jour où, sur ordre du tsar Nicolas II, le village se voit destiné à être détruit pour laisser passer la ligne du Transsibérien. Si les sujets du tsar ne peuvent rien contre une telle décision, le petit peuple magique de la forêt, lui, n’a pas dit son dernier mot ! Qui donc va faire en sorte que le jeune Alexeï, le fils du gouverneur, se perde dans la forêt, se cache dans l’arbre qui pleure et soit sauvé par Maroussia ? Et qu’obtiendra-t-elle en récompense ? Carole Trébor, qui a vécu plusieurs années en Russie, s’est inspirée de la culture russe traditionnelle et de la mythologie slave pour inventer ce conte dont les personnages croisent aussi la grande Histoire. Le grand format de l’album permet à Daniel Egneus de déployer tout son talent : les couleurs traditionnelles si vives et si dansantes des costumes slaves ont fort à faire face au grand loup noir et au tout aussi noir monstre Bouka !
Dès 7 ans, mais aussi pour les plus grands
Carole Trébor, Maroussia, celle qui sauva la forêt, illustrations de Daniel Egneus, Little Urban, 2021, 40 p., 19,90 € — Imprimé en Belgique