« Il était une fois… » Ainsi débutent les contes, depuis tant et tant d’années… Nonna, cela signifie grand-mère en italien, et Nonna est en effet la grand-mère de Capucine, qu’elle a recueillie et élevée depuis qu’elle est bébé. Autant vous dire que des liens très forts se sont tissés entre elles deux. Nonna a tout appris à Capucine mais surtout « elle lui avait appris à aimer ». Ce temps passé est très important pour placer le conte hors du temps. Car la suite, vous l’attendez déjà : « un matin, Capucine trouva sa Nonna sans vie Elle était morte pendant la nuit. » Même le guérisseur n’avait rien pu pour elle… Capucine va alors décider d’aller déposer le châle de sa Nonna en haut de la Montagne Sacrée. Un long voyage initiatique, qui lui fait traverser une sombre forêt avant de voir le paysage s’éclaircir. Et là, une hirondelle… Ce conte sur le deuil et la perte d’un être aimé met en images le cheminement qui mène du chagrin le plus profond à l’acceptation et à la sublimation des souvenirs, avec parfois des influences un peu païennes, dans la lignée des écrits de Jung, par exemple.
A la fin de l’album Florence Dutruc-Rosset explicite le sens symbolique de chacun des personnages ou lieux rencontrés. Une référence à conserver pour aider les enfants lors d’un deuil familial.
Dès 5 ans
Florence Dutruc-Rosset, Le châle de Nonna, illustrations de Juliette Barbanègre, Bayard Jeunesse, coll. « les contes qui guérissent », 2022, 40 p., 13,90 € — Imprimé en Slovénie