« — Un cachalot blanc, j’ai dit, reprit Achab en jetant le maillet sur le pont, un cachalot blanc. Arrachez-vous les yeux pour le voir, les gars.
Tashtego, Daggoo et Queequeg avaient assisté à toute la scène avec un intérêt, une surprise plus intense encore que les autres, et l’évocation du front ridé, de la mâchoire torve, les avait fait sursauter, comme s’ils avaient été touchés, chacun, par quelque souvenir personnel.
— Capitaine Achab, dit Tashtego, ce cachalot blanc doit être celui que certains appellent Moby Dick.
— Moby Dick ? hurla Achab ? Tu connais donc le cachalot blanc, Tash ? »
Épopée maritime, roman universel, allégorie biblique, livre culte, Moby Dick résiste, par son immensité, à toutes les définitions. Pourtant, son intrigue même tient en quelques mots : la traque obsessionnelle par un homme du cachalot qui lui a arraché une jambe… Cette version, adaptée, tiendra le lecteur en alerte sur près de 200 pages, grand format.
De ses voyages en Asie, puis au Brésil, à Madagascar, au Chili, Olivier Tallec sait bien que l’océan n’est pas toujours bleu – ici, il prend toutes les nuances du rouge à l’orangé, tandis que les ciels s’agitent de tempêtes lors desquelles les marins se sentent tout petits.
Dès 10 ans
Herman Melville, Moby Dick, illustré par Olivier Tallec, École des Loisirs, coll. « Illustrés classiques », 2020, 14 € — Traduit et abrégé de l’anglais par Marie-Hélène Sabard.