« Ils viennent tous les étés. La maison se remplit de bruits dès la lune de solstice passée. Il y a deux adultes, sans intérêt, et une petite. Celle-là m’intrigue. Pas qu’elle fasse des choses extraordinaires, non, mais elle sort beaucoup la nuit. » Et vu par une chouette depuis sa branche, voilà en effet quelque chose d’étrange… Car la fillette sait saluer les arbres et écouter les bruits de la forêt. Une drôle d’amitié va naître, faite de curiosité et de respect mutuels. Une nuit, la petite fille va être poursuivie par une laie en furie. N’écoutant que son courage, Ööfrreut, l’aidera à retrouver le chemin de sa maison. Clémence Monnet est sans doute montée se percher dans un arbre, et même, qui sait, a‑t-elle appris à y voir dans la nuit et à voler ? Car elle signe ici de superbes illustrations, pleines de cet équilibre magique de nos forêts. Les enfants apprécieront le point de vue décalé de la chouette sur les humains : elle s’inquiète, par exemple, de voir que la fillette « n’a pas de plumes pour se protéger ». Un bémol minime : le texte est imprimé un peu petit pour être lu à haute voix par un adulte qui montre en même temps les dessins. Et vous, comment le prononcez-vous, le nom de cette chouette ?
Dès 5 ans
Cécile Roumiguière, Ööfrreut la chouette, illustrations de Clémence Monnet, Seuil Jeunesse, 2020, 40 p., 13,50 € — Imprimé en Slovénie