Pour l’état civil polonais, il est Karol Wojtyla. Ses parents et ses camarades le surnomment Lolek, les jeunes skieuses et les kayakistes optent pour Wujek, « petit oncle ». Un beau jour d’octobre 1978, il choisit le nom de Jean-Paul II. Depuis 2014, il est saint Jean-Paul II. Né il y a cent ans dans une famille modeste de Wadowice, près de Cracovie, le jeune Karol a très tôt son lot de souffrances : il perd sa mère, puis son frère, avant que la guerre l’oblige à la clandestinité – car le séminaire, en 1942, est clandestin. Mais rien n’arrête la détermination et les facultés de résistance du jeune homme… De son enfance à sa mort en 2005, rien n’aura été fade dans l’existence de ce personnage hors du commun, sportif, intellectuel, poète, homme de théâtre, pèlerin, contemplatif et missionnaire, défenseur des plus pauvres. Même si le récit est résolument apologétique – et cela se comprend — , Claire Astolfi a réussi le pari d’écrire un roman historique dynamique et rigoureux à la fois, à la portée des adolescents. Main dans la main avec Jean-Paul II, les jeunes lecteurs découvriront aussi la réalité des régimes communistes, de la guerre froide et des dangers qui peuvent survenir à tout instant, jusque sur la place Saint-Pierre quand Ali Agça a tiré trois coups de pistolet. Une saine lecture en ces temps pascals.
Dès 11 ans
Claire Astolfi, Jean-Paul II, au-delà des murs, Salvator, 2020, 192 p., 14,80 €