« Il était une fois une île. C’était une île avec des arbres et de l’herbe, et toutes sortes d’animaux. […] Certains mangeaient de l’herbe et des plantes ; certains mangeaient des insectes ; certains mangeaient d’autres animaux. » Et tout allait bien pour tout le monde, y compris pour une famille de loups. Mais voilà que les louveteaux, curieux et joueurs, montent sur un radeau, appellent leurs parents à l’aide, bref, s’échappent de l’île. Plus de loups sur l’île. Plus de prédateurs. La chaîne alimentaire est rompue et tout va de mal en pis, pour les souris comme pour les renards, pour les lapins comme pour les arbres, écorcés par les cervidés… Dans le monde réel, il faut plus d’un an pour que les déséquilibres deviennent fatals à un écosystème, d’où le terme de « fable ». Une fable dont les humains sont absents, alors que le loup, dans nos contrées, se rapproche des troupeaux, au grand dam des bergers. Professeur, zoologue et illustratrice botanique, Celia Godkin s’est inspirée d’une histoire vraie, qui a vu les élans ravager l’île Royale du lac Supérieur, aux États-Unis, avant le retour d’une meute de loups. Les illustrations de cet album sont aussi poétiques que documentaires, avec de superbes crayonnés aux couleurs naturelles.
Dès 8 ans
Celia Godkin, L’île du loup, fable écologique, L’Ecole des Loisirs, col l. « Archimède », 2012, 45 p., 12,70 € — Traduit de l’anglais. Imprimé en France.