« Il était une fois dans un pays lointain, une petite princesse qui savait tout sur tout. Il n’y avait pas un caillou, pas une plante ou un animal qu’elle n’aurait pu nommer. […] Son père, le roi, en était très fier. » Enfermée dans la plus haute tour, la princesse avalait chaque jour « 100 pages du dictionnaire, 100 pages d’encyclopédie, 100 exercices de mathématiques et 100 exercices de grammaire. » Bref, la parfaite bêcheuse, la donneuse de leçons, la prétentieuse trois étoiles… Mais la reine, qui chérissait son enfant, « s’inquiétait de son teint pâle et de ce qu’elle était trop maigre ». Comme elle n’osait pas formuler « LA » solution, qui aurait été de marier la donzelle, la reine proposa un tournoi – ou plutôt une « bataille d’énigmes ». Qui posera la question à laquelle la princesse ne saura répondre ? A défaut du « p’tit cordonnier » de la chanson, ici, « c’est un p’tit jardinier » qui saura ouvrir les yeux et le cœur de la damoiselle. Un album plein d’humour et aux dessins fantasques pour gentiment rabattre le caquet des éternelles premières de la classe (même s’il n’y a plus ni notes ni classement, demandez à vos enfants, ils savent très bien de qui je parle).
Dès 5 ans
Sabrina Inghilterra, La Princesse Super Savante et la bataille d’énigmes, illustrations de Jules, Belin Jeunesse, 2018, 40 p., 13,90 € — Imprimé en France