Mirella, « des pieds à la tête de guenilles accoutrée », est porteuse d’eau dans la bonne ville d’Hamelin, sur les rives de la Weser. A une date incertaine de la fin du XIIIe siècle, sous le règne de Rodolphe de Habsbourg. Primesautière, insolente, généreuse, la jouvencelle de 15 ans ne s’en laisse pas conter, ni par les échevins, ni par les mendiants, ni par tous ceux qui se situent entre les deux. Hamelin ? N’est-ce pas cette ville envahie par les rats, dont un joueur de flûte, grugé par les autorités, emporte les enfants ? Et si les frères Grimm n’avaient pas dit toute la vérité ? Ces rats, au Moyen Age, quel mal annoncent-ils de ville en ville ? La peste, la peste, la terrifique peste… Mirella affronte moult périls : De qui est-elle réellement la fille ? Pourquoi la dit-on sorcière ? Qui est cet intrigant homme en noir ? N’est-ce pas bien dangereux de s’en éprendre ? Quant à danser avec lui… Est-ce valse ou danse macabre ? Mirella, ce sont aussi des chansons naïves – Mi, Ré, La – pour la plus grande joie des petits enfants et le réconfort de ses amis les lépreux.
Flore Vesco réinvente le conte – et joue des mots avec son talent habituel. Bien malin celui qui, sans s’aider du lexique en fin de volume, saura discerner d’un coup d’œil les termes empruntés au Moyen-Age et les créations farfelues et oh combien ! réjouissantes de Flore Vesco.
Adolescents
Flore Vesco, L’Estrange Malaventure de Mirella, L’Ecole des Loisirs, coll. « Médium + », 2019, 215 p., 15,50 € — Imprimé en France