Puddleby-on-the-Marsch, Angleterre. Un beau jour, las de soigner les humains, le bon docteur John Dolittle engage la conversation avec son perroquet, Polynesia. Et celle-ci de lui apprendre le langage des autres animaux. Bien commode pour s’enquérir de la santé de Jip le chien, Dab-Dab la cane, Too-Too le hibou, Gub-Gub le cochon, ou Chee-Chee le singe ! Non content de soigner les animaux very british de sa campagne, Dolittle s’embarque pour l’Afrique, afin d’y soigner les singes menacés par une épidémie. Comment échappera-t-il au roi des Jolliginki, aux menaces du lion et à l’attaque des pirates ? Comment parviendra-t-il à convaincre le « poussemoi-tiretoi » de l’accompagner en Angleterre ?
Ce roman rocambolesque, rebondissant d’absurdités en cocasseries, est aussi tendre et philosophique. Un immense classique. Hugh Lofting (1886–1947) en a conçu les premiers épisodes dans les lettres qu’il envoyait du front à ses enfants, alors qu’il était au contact des « bêtes de guerre », si courageuses. Aujourd’hui, à l’heure où les éthologues étudient les langages des animaux, les jeunes lecteurs seront touchés par la proximité de Dolittle avec la nature, son humour, son dédain de l’argent et des convenances. Ole Könnecke en a rendu toute la décontraction par ses dessins farfelus, où ne manquent ni le gibus ni la mallette de cuir emblématiques du personnage de Dolittle.
Dès 8 ans
Hugh Lofting, Docteur Dolittle, illustrations d’Ole Könnecke, L’Ecole des Loisirs, 2019, 206 p., 12,50 € — Traduit de l’anglais