« Le comte de Chanteleine, toujours au premier rang, fut pendant dix mois de toutes les victoires comme de toutes les défaites, vainqueur à Fontenay, à Thouars, à Saumur, à Bressuire, vaincu au siège de Nantes, où mourut le généralissime Cathelineau. » Quand nous faisons plus ample connaissance avec ce héros des guerres de Vendée, le 22 décembre 1793, il se bat devant Savenay, avant de prendre la tête d’une foule hétéroclite qui cherche son salut sur la route de Guérande. Que reste-t-il donc de cette « grande armée catholique et royale » ? Pourchassé par les Bleus, le comte de Chanteleine apprend la perte de sa femme, la saisie de son château et part à la recherche de sa fille chérie.
Jules Verne brosse ici un roman épique, épique par l’Histoire de ces glorieux vaincus, et épique par l’enchaînement des marches, contremarches, cavalcades, expéditions, tempêtes, vécues par ses personnages, dans une Bretagne à laquelle il était profondément attaché. Un roman de Jules Verne inattendu qui, paru en 1864, juste après Cinq semaines en ballon, n’avait pas été publié par Hetzel, républicain convaincu.
Dès 12 ans
Jules Verne, Le Comte de Chanteleine, Magellan & Cie, 2018, 160 p., 12 €. Avec un avant-propos de Michel Canévet. Imprimé en France