Huit bougies sur le gâteau de Gregory. Une Maman qui retient mal ses larmes. Parce que Papa est juste de passage… Philippe, un petit copain bagarreur et envahissant. Et soudain, « on a entendu un cliquetis dans la serrure et la poignée de la porte s’est agitée.
— Qui cela peut-il être, s’est étonnée Maman. Personne d’autre n’a de clé !
Je me suis aussitôt dit : « Ce doit être un voleur ou un bandit. Papa est à sa conférence, c’est à moi de protéger Maman ! »
Et notre Gregory d’avouer in petto que son « ventre faisait des nœuds à l’intérieur ».
On peut s’attendre à tout dans un immeuble socialiste des années 1970, à Varsovie… y compris au fait que les appartements ont des serrures identiques d’un étage à l’autre. Car le vieil original qui croit entrer chez lui est monsieur Omelan, le voisin du 13e étage, accompagné de son chien Melon, lequel va finir le gâteau d’un coup de langue expert. Une extraordinaire complicité va unir Gregory et ce vieux monsieur, alimentée par une série de gags et d’aventures dont la « vraie réalité » est parfois superbement enjolivée. Ce « grand-père adoptif » va aider Gregory à surmonter la séparation de ses parents – sans toutefois l’éloigner autant qu’il aurait fallu de ce fripon de Philippe avec qui les bêtises vont bon train. Stanislawa Domagalska (1946 – 2007) est une écrivain polonaise, journaliste, scénariste et militante anticommuniste, qui a ici su capter le délicat problème de la solitude des enfants, que peut néanmoins réchauffer l’amour de personnes plus âgées.
Dès 9 ans
Stanislawa Domagalska, Comment j’ai adopté mon grand-père, illustrations de Julie Escoriza, La Joie de lire, 2018, 140 p., 10,90. Traduit du polonais par Lydia Waleryszak. Imprimé en Allemagne.