2 septembre 1870. Décidée à ne pas languir à Guernesey, Léo arrive à Saint-Malo, simple étape vers Paris. Mais à la gare, les choses se compliquent.
« L’employé à la casquette me dévisage, visiblement inquiet.
— Me rendre à Paris ? J’y compte bien ! Ma famille m’y attend.
— Enfin, c’est tout de même hasardeux. Il y a des rumeurs, des bruits qui courent, ajoute-t-il en caressant nerveusement sa moustache. […]
Le chef de gare fronce les sourcils. Je devine qu’il en sait plus que moi sur la situation de notre armée mais qu’il n’ose pas m’en dire davantage. »
En effet, la guerre a éclaté, mais Léo ignore encore dans quel pétrin elle va se fourrer. A Paris, elle retrouve sa cousine Hortense et Margot, mais aussi Emilien. Les trois amies vont vivre les affres d’un siège interminable, et tout tenter pour s’enfuir. Passent aussi les figures de l’impératrice déchue, de Victor Hugo et de Gambetta – sans oublier, en mode mineur, le bel Edward qui porte fièrement l’uniforme anglais. Amitiés et idéalisme, énergie, courage et peines de cœur, tous les ingrédients romanesques sont réunis dans ce second tome, aussi réussi que le précédent.
Dès 12 ans
Gwenaële Barussaud, Léo, Mon destin sera la liberté !, Rageot, 2018, 256 p., 13,90 €
Gwenaële Barussaud, Léo, Mon secret est une chance, Rageot, 2018, 256 p., 13,90 €