Dans un Japon de pure poésie, une jeune orpheline, Mizuki, « pensait beaucoup à un garçon du nom de Shinzo qui avait été son meilleur ami. Il était parti en ville pour apprendre le métier du sabre. Avant de la quitter, Shinzo lui avait dit qu’un jour il l’épouserait. Mizuki avait longtemps réfléchi, dans sa solitude et sa tristesse, puis elle s’était décidée : elle s’en irait vers le nord à la recherche de Shinzo. » Comment leurs deux quêtes vont-elles confluer ? Tel est le motif de ce conte. Pour Shinzo, la dure loi de l’apprentissage des armes, tout d’obéissance et d’ascèse. Pour Mizuki, le tout aussi dur chemin de la compassion et de la patience. Quel courage pour l’un comme pour l’autre – et quel amour réciproque ! Lorène Bihorel dessine avec du sable sur une table de verre lumineuse, une technique époustouflante de mouvement et de lumière dont vous pouvez avoir un aperçu ici, puisqu’elle donne de véritables spectacles. Dans cet album, les teintes orangées, dorées et noires du sable créent une ambiance onirique qui ajoute à l’étrangeté du conte.
Dès 6 ans et pour toute la famille
Erik L’Homme, La Patience du héron, illustrations de Lorène Bihorel, Gallimard Jeunesse, 2017, 48 p., 15,90 €