« Au milieu de la nuit, Marie-Thérèse ouvre les yeux. Où se trouve-t-elle ? Pour la jeune princesse, habituée à dormir dans un lit à baldaquin, la situation n’a rien d’ordinaire. Malgré l’obscurité, elle reconnaît l’habitacle de la voiture, la silhouette de sa gouvernante. Elle devine le souffle du dauphin allongé près d’elle. En un éclair, les souvenirs de la fuite lui reviennent. C’est donc bien vrai ? On a quitté le palais des Tuileries ? » En ce petit matin du 21 juin 1791, la voiture n’a pas encore franchi la barrière Saint-Martin et a déjà pris du retard… Un retard qui lui sera fatal, quand, le lendemain, la famille royale sera reconnue et arrêtée à Varennes. Gwenaële Barussaud a choisi de raconter les six journées du 20 au 25 juin 1791 du point de vue de Marie-Thérèse, Madame Royale, tout juste âgée de 12 ans. Douze ans, à peine l’âge des lecteurs et lectrices de ce récit historique qui les tiendra en haleine. Même si la fin de cette tragique épopée est déjà connue, les divers épisodes et les anecdotes s’enchaînent sans répit. Est-ce dû à la fatigue des mauvaises nuits partagées avec la princesse ? Le relecteur a laissé divaguer son imagination en citant, page 119, Châlons-sur-Saône en lieu et place de… Châlons-en Champagne, ce qui lui est tout pardonné.
Dès 9 ans
Gwenaële Barussaud, 1791, Une princesse en fuite, Scrineo, 2017, 160 p., 10,90 €