« Il a l’allure de son grand-père, le duc Rollon, et ressemble beaucoup aussi à son noble père. Qu’en dites-vous, prince Richard ? N’est-ce pas que vous serez un digne chef de la race normande, et la conduirez un jour contre vos ennemis ?
— Oui, je le veux ! s’écria Richard, emporté par les applaudissements qu’avaient soulevés les quelques paroles qu’il venait de prononcer. Je monterai à cheval ce soir même, et je marcherai à votre tête, pour aller châtier ces traîtres Flamands.
— Vous monterez à cheval demain avec nous, Monseigneur, […] mais ce sera pour aller à Rouen, afin d’être investi de votre épée ducale et de votre manteau. »
Et quand il dut recevoir l’hommage de ses vassaux, le jeune Richard trouva le temps bien long… Nous sommes en 950, et le nouveau duc de Normandie n’a que huit ans à la mort de son père Guillaume Longue-Épée, assassiné.
L’enfant va être l’enjeu d’un complot terrible fomenté par le roi de France, Louis IV d’outre-mer, son parrain, qui l’enleva, soi-disant pour l’élever avec ses propres fils, en réalité pour s’annexer le duché. Richard sera sauvé par son écuyer Osmond de Centeville. Plus tard Richard épousa Emma, la sœur d’e Hugues Capet, dont il devint l’ami et le conseiller intime.
Sur une trame véridique, ce roman de chevalerie est fait de loyauté, de piété, de courage, d’aventures à rebondissements, de caractères attirants. Il est magnifiquement illustré par Marie-Claude Monchaux, qui sait comme pas un croquer les minois enfantins et les silhouettes adolescentes.
Dès 12 ans
Charlotte M. Yonge, Le Petit Duc, illustrations de Marie-Claude Monchaux, Editions Bulle d’Or, 2016, 224 p., 14 € — À commander par exemple chez Livres en famille.