« Gagnée par la lumière du soleil, la peau du cadavre étincelait étrangement.
Hermès s’agenouilla, passa un doigt sur l’épaule de Dédale. C’était de l’or. L’architecte en était presque entièrement couvert, sur les bras et les jambes, dans les replis de sa tunique, sur les joues aussi où les croûtes de sang noir se pailletaient à leur tour. Une très fine poussière d’or. »
Las des querelles de l’Olympe, Hermès est parvenu, de quelques coups d’aile, aux colonnes d’Hercule – notre détroit de Gibraltar. Mais point de repos : une énigme l’attend. Qui donc savait que Dédale, le célèbre architecte, était venu se cacher si loin de la Crète ? Et surtout, qui l’a tué ?
Hermès va mener une enquête digne de Sherlock Holmes – son Watson n’étant autre que ce coquin d’Eros. Le lecteur, parti des côtes africaines, ira en Sicile, à Cumes, à Naxos, bien sûr en Crète – et jusque dans les Enfers.
Curieusement, l’auteur a donné au jeune élève africain de Dédale le prénom arabo-musulman d’Hicham, alors que la région n’a été islamisée qu’au VIIe siècle. Bien sûr, nous sommes dans un roman mythologique et non historique, donc hors des contingences temporelles – mais, à tout prendre, un prénom berbère n’aurait-il pas mieux convenu ?
Dès 10 ans
Richard Normandon, Les Enquêtes d’Hermès, tome 1 : Le Mystère Dédale, Gallimard Jeunesse, 2016, 176 p., 10 €