« Le grenier, c’était son évasion. Son Ailleurs. Dans la solitude, Marie-Anne venait y laisser s’écouler ses pensées et ses rêves. Avec une question qui sans cesse revenait : ‘Reviendra-t-il bientôt ?’
Elle y répondait par des paroles d’espérance :
— Oui, un jour, il reviendra… Il viendra nous chercher toutes les deux… Je le connaîtrai et je découvrirai la liberté. »
Enfermée avec sa mère dans un château isolé, « quelque part en Bretagne sous le règne de Louis XIV », la jeune Marie-Anne reçoit, à chacun de ses anniversaires, la visite de d’Artagnan qui — même lui ! – s’interdit de lui parler de son père. De château en couvent, de la légende du Minotaure aux partitions pour clavecin, de Paris à Chambord, de son amie Apolline à Louis XIV, Marie-Anne découvre (mais le titre du roman nous avait mis sur la voie) que son père n’est autre que le célèbre Masque de fer. Alors, roman historique ou variations sur un thème légendaire ? Jean-Pierre Kerloc’h reste sur la ligne de crête, digne successeur en cela d’Alexandre Dumas ou de Maurice Leblanc, pour ne citer que les plus célèbres romanciers dont ce mystérieux prisonnier a piqué l’imagination.
Dès 12 ans, adolescents
Jean-Pierre Kerloc’h, L’Enfant et le Masque de fer, Didier Jeunesse, 2016, 144 p., 14,20 €