Le Petit Poucet et ses frères « heurtèrent à la porte, et une bonne femme vint leur ouvrir. Elle leur demanda ce qu’ils voulaient. Le petit Poucet lui dit qu’ils étaient de pauvres enfants qui s’étaient perdus dans la forêt, et qui demandaient à coucher par charité. Cette femme, les voyant tous si jolis, se mit à pleurer, et leur dit :
” Hélas ! mes pauvres enfants, où êtes-vous venus ? Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un Ogre qui mange les petits enfants ?
— Hélas ! madame, lui répondit le petit Poucet, qui tremblait de toute sa force, aussi bien que ses frères, que ferons-nous ? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger cette nuit si vous ne voulez pas nous retirer chez vous, et cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange ; peut-être qu’il aura pitié de nous si vous voulez bien l’en prier. » Comme cela est élégamment demandé…
Les découpages d’Emmanuel Fornage, inspiré des techniques ancestrales des découpeurs du Pays d’En Haut, conviennent parfaitement au conte. Décidemment, le Petit Poucet inspire les créateurs de papiers découpés, puisque octobre 2015 avait aussi vu paraître chez Hélium Le très grand Petit Poucet, avec des décors et des découpes de Clémentine Sourdais.
Dès 5 ans
Charles Perrault, Le Petit Poucet, illustré par Emmanuel Fornage, Circonflexe, 2015, 64 p., 22 €