« — Regardez comme sa tête en bois branle quand il marche ! Ce n’est pas un vrai enfant, disaient [les voisins de Gepetto]. Un vrai petit garçon a de l’indépendance d’esprit, il part à l’aventure. Vous ne pouvez pas fabriquer un esprit avec du bois, signor Gepetto ! Ce n’est pas du tout un petit garçon. Tête branlante ! Pieds maladroits ! Grand nez !
Ça suffisait comme ça. J’en avais assez de leurs insultes. Je m’enfuis, je pris mes jambes à mon cou. »
Car de l’indépendance d’esprit et le goût de l’aventure, ce n’est pas ce qui manque à Pinocchio : à chaque page, une bêtise, un danger, une catastrophe, un malheur, au moins… suivis d’un peu d’espoir et de petits bonheurs. Mais, quand « le pantin le plus célèbre que le monde ait jamais connu » décide de révéler son histoire (la vraie, de son point de vue !), eh bien, finalement, il ne fait que raconter cette « grande affaire, à la fois si amusante et si difficile aussi, [qui] est de grandir ». En laissant la parole à Pinocchio, Michael Morpurgo signe un récit qui tiendra en haleine plus d’un petit fripon !
De plus, des illustrations dynamiques et une typographie très aérée permettront aux jeunes lecteurs d’entrer sans réticences dans un « vrai » livre – sans que leur nez s’allonge le moins du monde.
Dès 9 ans
Michael Morpurgo, Pinocchio raconte Pinocchio, illustrations d’Emma Chichester Clark, Gallimard Jeunesse, 2015, 256 p., 12,50 € — Traduit de l’anglais.