Quel est donc ce menuisier qui, dans son atelier de Bethléem, a fabriqué pour sa douce épouse un si beau berceau ? Et pourquoi donc ne vient-il pas s’y blottir, l’enfant tant attendu ? Car « le temps passa sans leur donner d’enfant. Le berceau vide dormait dans la pénombre d’une chambre fermée. Une araignée mêlait sa toile aux dentelles de Galilée. » Bien triste début pour un conte de Noël… Mais il faut bien un peu de tristesse pour mieux comprendre la joie qui vient, alors que l’ange annonce la naissance du Sauveur. Quant à la joie du menuisier et de son épouse, à qui la Vierge Marie annonce qu’elle sera mère… Ne comptez pas sur moi pour dévoiler le prénom du « capitaine enfant [qui] dort dans sa barque légère » et « tient dans sa main un morceau de dentelle comme un pont invisible qui relie Ciel et Terre ».
Fidèlement, Arnaud de Cacqueray nous livre, cette année encore, un conte de Noël familial poétique et tendre. Il est joliment illustré, avec une naïveté toute biblique, par les Dominicaines enseignantes de Fanjeaux.
Dès 4 ans et pour toute la famille
Arnaud de Cacqueray, La femme au berceau, Via Romana, 2015, 30 p., 12 €