« Il était une fois une petite ville d’Allemagne, Hamelin, où les habitants étaient si avares qu’ils comptaient toutes leurs dépenses. » Jusqu’à chasser les chats, bien inutiles à nourrir. Inutiles ? Voire. Car les rats, sans prédateurs, prennent possession de la ville. Un matin, « un étranger à l’allure joyeuse » se présente devant le maire. « Contre mille pièces d’or, je vous libère. Plus un rat ! ». Marché conclu. Un air de flûte magique plus tard, les rats ont déguerpi. Sans doute était-ce cher payé pour un simple air de flûte, et les bourgeois de protester… et de ne pas honorer leur promesse. La fin du conte est connue : d’un air de flûte, le musicien entraîne les enfants de Hamelin, jusqu’au plus profond de la montagne. Kochka donne ici une adaptation très pertinente du conte : la cause de tous les malheurs n’est pas due à l’invasion des rats, mais bien à l’avarice première des adultes, dont le châtiment est terrible : la perte de leur descendance. Les illustrations d’Aline Bureau s’inspirent notamment des célèbres paysages d’hiver de Brueghel Le Vieux et de Brueghel Le Jeune. Un album à raconter, mais aussi à méditer.
Dès 5 ans
Kochka, Le Joueur de flûte de Hamelin, d’après les frères Grimm, illustré par Aline Bureau, Père Castor, 2015, 13,50 €