« A la Pentecôte, une foule immense était venue observer Arthur tandis qu’il marchait droit sur l’épée et serrait ses doigts autour de la poignée.
Dissimulé dans l’ombre, Merlin l’étudiait lui aussi. Devant tous, Arthur retira l’épée de la pierre et dressa la lame scintillante dans l’azur.
La foule fit silence, puis scanda d’une même voix : ‘‘L’épée a parlé ! Arthur ! Arthur est notre roi !’’ »
Au côté d’Arthur, le lecteur retrouvera bien sûr Lancelot, Perceval, Gauvain, Galahad, Merlin, la Dame du Lac et Morgane. Mais il fera aussi connaissance avec d’autres héros de la matière de Bretagne : Balyn et Balan, dame Ragnell ou le terrible chevalier Vert…
Cette adaptation met plus l’accent sur les tournois, les quêtes et les guerres que sur les épisodes « courtois », traités avec discrétion – l’histoire de Tristan et Isolde n’y figure pas. Elle s’inspire surtout de « La Morte d’Arthur », compilation tardive due à Sir Thomas Malory au XVe siècle, qui, aux textes plus anciens, a ajouté des épisodes de son crû comme l’histoire de Gareth. L’un des avantages de cette version pour jeunes lecteurs est son déroulé chronologique, de la naissance à la mort d’Arthur – mais est-il vraiment mort ? Car « certains disent qu’il reviendra un jour, quand le royaume aura besoin de lui. »
Dès 12 ans
La légende du roi Arthur illustrée, adaptation de Sarah Courtauld, illustrations de Natasha Kuricheva, Usborne, 2015, 304 p., 13,20 €