« Pauline leva les yeux. C’était une façade immense, toute blanche, surmontée de grandes lettres d’or qui indiquaient ce nom : ‘‘A L’ELEGANCE PARISIENNE’’. […]
— Voilà ce qu’il nous faut, Lucille, s’exclama Pauline.
— Quoi donc ? demanda la fillette aux taches de rousseur, d’un air méfiant.
— Mais ça, voyons ! Un emploi dans ce grand magasin ! »
Nous sommes en 1866. Pauline Bordier, 16 ans, orpheline et chargée de deux jeunes sœurs, parvient à se faire embaucher dans ce temple du luxe et de la consommation qu’est un grand magasin, symbole du Paris de Napoléon III. Mais rien ne lui sera épargné : calomnies, mensonges, jalousies… l’envers du décor n’est pas aussi brillant que les vitrines, aussi séduisantes que féériques.
Gwenaëlle Barussaud, tout en reprenant la trame du « Bonheur des Dames » d’Emile Zola, propose ici un beau roman d’apprentissage, dans lequel une adolescente courageuse et déterminée non seulement prend soin de sa famille mais propose aussi d’améliorer la vie quotidienne des « demoiselles du grand magasin ». En prime, une jolie bluette avec Gaspard, l’un des coursiers de l’Elégance parisienne.
Dès 12 ans
Gwenaëlle Barussaud, Pauline, demoiselle des grands magasins, « Les lumières de Paris », Fleurus, 2015, 320 p., 13,90 €