« Le radeau de pierre filait à bonne allure sur le Fleuve métallique, conduit par Doom-le-Scalde qui s’était à nouveau emparé de la barre. […] Ægir-Peau‑d’Ours, silencieux, était blotti dans l’épaisse fourrure qui ne le quittait jamais. » Sur le radeau ont aussi pris place Gaan-le-Fou, le sorcier aveugle, et Sheylis-Mauvais-Œil, son apprentie. Mais le radeau de pierre n’est pas le seul à descendre le cours de ce fleuve inquiétant. Après quelles aventures nos héros atteindront-ils Kesh-la-Grande – si toutefois ils y parviennent ? Car deux équipages les poursuivent : Chakor, Ishkar et son ours-garou, les plus redoutables ; mais aussi Sahr’sâ et Naabin, sa prisonnière (voir le tome 1, ici). Alors, quand surgit un serpent gigantesque…
Erik L’Homme n’a pas son pareil pour créer le suspens. Il puise ici dans un vieux fonds mythique qu’il transforme à sa guise et joue à la perfection de ressorts dramatiques très archaïques. Mais la violence de certains épisodes – la rencontre avec les Hommes Brûlés, par exemple – est contrebalancée par des comportements chevaleresques chez ces adolescents auxquels les lecteurs s’identifieront – non sans frissons.
Dès 100 ans
Erik L’Homme, Terre-Dragon, II – Le Chant du fleuve, Gallimard Jeunesse, 2015, 224 p., 11,50 €
Erik L’Homme, Terre-Dragon, I, Le souffle des pierres, Gallimard Jeunesse, 2014, 256 p., 11,50 €