Les flaques d’eau, la neige, les nuages, le bruit, tout cela disparaît. Quant aux chaussettes, mieux vaut ne pas en parler. Mais ces disparitions ne sont guère inquiétantes. Si Papa est allé chercher le journal au coin de la rue, il consolera le petit inquiet dès son retour. Mais parfois… Parfois quelqu’un que nous aimons très fort disparaît, et nous savons que nous ne le reverrons pas. Se pose alors la question de l’endroit où va le disparu – et de l’endroit où nous irons, nous, même si nous n’osons pas poser la question. Cet album très philosophique pose des questions, ne donne pas de réponse, et permet d’engager la réflexion avec les enfants.
Comme le dit très justement Isabel Minhos Martins, « pour disparaître, il faut être deux. Un qui reste, un qui disparaît ». N’est-ce pas à celui qui reste, de construire le lieu du souvenir au plus près de son cœur ?
Dès 5 ans
Isabel Minhos Martins, illustrations de Madalena Matoso, Où va-t-on quand on disparaît ?, Editions Notari, 2013, 40 p., 15 €