« Samedi 28 février [1880]. Appareillé à 2 heures en présence d’une grande foule et d’acclamations plus grandes encore.[…] Mis le cap sur les Shetland dans un vent violent. Le baromètre dégringole. »
« Mercredi 11 août [1880]. L’équipage ressort ses frusques de terriens. Bien, nous sommes maintenant à la fin de ce journal du Hope, qui a été tenu dans le calme et al tempête, l’échec et la réussite ; chaque jour, j’ai religieusement griffonné mes impressions et tout ce qui m’a paru curieux, et j’ai essayé de dessiner ce que j’ai vu. ».
Jeune étudiant de médecine, Arthur Conan Doyle a donc passé six mois en mer sur un baleinier arctique dont il tient la chronique. Un monde inquiétant et fascinant, celui des chasseurs de phoques et de baleines ! Si cette chasse nous semble barbare (et elle l’était!), il faut rappeler que l’huile extraite des carcasses servait notamment de combustible avant l’arrivée du gaz. Un monde où certains jours suintent l’ennui, tandis que d’autres apportent plus que des émotions fortes.
Cette édition est illustrée de photos anciennes et de tous les dessins réalisés par le père de Sherlock Holmes, dont le trait de crayon est plein d’humour.
Adolescents
Arthur Conan Doyle, Conan Doyle au pôle Nord, Les carnets retrouvés du père de Sherlock Holmes, Paulsen, 2014, 192 p., 25 €