« Au milieu du port de l’Ile Rose, Tifernand, dans son canot, pêche à la ligne, par un limpide matin de décembre. L’eau est lisse et si transparente que le pêcheur voit, à trois ou quatre mètres de profondeur, dans une forêt d’algues et de varech, la clairière de sable blanc vers laquelle il a laissé filer sa ligne. » Qui n’aurait envie de terminer ses vacances sur l’Ile Rose en compagnie de Tifernand et de ses amis ? Et qui oserait penser qu’il peut passer la prochaine année scolaire à pêcher sur son petit canot à moteur ? Mais c’est oublier un peu vite que Tifernand, ce poulbot parisien, a quitté les miasmes de la capitale pour aller vivre « dans la mer Méditerranée, sur une île qui est marquée seulement sur les rares cartes géographiques qui soient tout à fait complètes ». Il y a été invité par un étrange « enchanteur », bienfaiteur utopiste créateur d’une petite communauté qu’il cherche à rendre autosuffisante. Utopie insulaire, mais aussi utopie scolaire, où se mêlent joie de travailler, liberté de créer et prises de responsabilité.
L’édition originale date de 1924 pour L’Ile Rose et de 1930 pour La Colonie. Ces deux volumes trouvés en brocante sont plus récents, mais superbement illustrés.
Dès 10 ans
Charles Vildrac, L’Ile Rose, illustrations de Romain Simon, Ed Bourrelier, coll. « L’Alouette », 1956, 156 p. En brocante ou librairies d’occasion.
Charles Vildrac, La Colonie, illustrations de Romain Simon, Ed Bourrelier, coll. « L’Alouette », 1957, 156 p. En brocante ou librairies d’occasion.