« Un jour que Narcisse s’est égaré dans les bois, il se met à crier :
— Y a‑t-il quelqu’un près de moi ?
Echo répond :
-Moi !
Stupéfait, Narcisse regarde autour de lui et crie d’une voix forte :
‑Viens !
Echo répète :
— Viens ! »
Ce qu’ignorait Narcisse, c’est que Junon avait puni la nymphe Echo « à n’être plus que l’écho des voix qu’elle entendait ». Et ce qu’ignorait Echo, c’est que le jeune Narcisse « était si orgueilleux qu’il repoussait avec mépris tous ceux qui cherchaient à devenir ses amis ». L’histoire ne pouvait donc que mal se terminer, comme nous le raconte Ovide. Un Ovide qui n’a pas son pareil pour faire revivre les mythes et les légendes antiques, de Phaéton à Lycaon, d’Arachné à Daphné, de Philémon et Baucis à Orphée et Eurydice. Quelques œuvres d’art bien choisies illustrent la continuité de cet héritage antique, de Rubens à Odilon Redon.
Dès 12 ans
Annie Collognat, Vingt métamorphoses d’Ovide, Le Livre de poche Jeunesse, 2014, 192 p., 3,95 €