« Ce n’est pas facile de savoir quand et pourquoi K‑Lab intervient, continua Arlequin. Nous non plus, nous ne réussissons pas à deviner à quel point ce que nous voyons a été manipulé, et combien c’est désormais éloigné de la vérité.
— Et que pense le gouvernement de ce Laboratoire ?
— Oh, il s’en sert probablement souvent. Tout comme les organisations internationales corrompues, les banques mondiales, les fonctionnaires, les groupes paramilitaires, les compagnies pétrolières, les mafias… Songez à tous ceux qui ont du pouvoir, de l’argent et peu de scrupules, et vous obtiendrez le profil typique d’un client de K‑Lab. » Rassurez-vous, amis lecteurs, Arlequin et ses amis vivent dans un monde futuriste. Sombre, mais futuriste. Ces étudiants en journalisme impriment des samizdats dans les ruines des tours improbables de Maximum City. Simplement pour dire la vérité. Ici, ils vont tout faire pour renverser l’image trop belle pour être vraie d’un chef d’Etat africain invité à un concert géant. Une image fabriquée de toutes pièces par K‑Lab à des fins criminelles. Courses poursuites, rencontres avec des inconnus (amis ? ennemis ?), objets inquiétants, comptes à rebours très tendus : tout est fait pour tenir le lecteur en alerte !
Un roman d’anticipation, un roman d’espionnage au suspense bien mené, certes, mais aussi une réflexion sur la désinformation et la manipulation des esprits. Bref, un salutaire coup de vent venu d’Italie !
Dès 12 ans
Pierdomenico Baccalario, Typos, Fragments de vérité, Flammarion, 2014, 250 p, 13 €