« Le roi Charlemagne, notre grand empereur, a passé sept années entières en Espagne. Il a conquis les hautes terres jusqu’à la mer. Pas un château ne lui a résisté. Pas une muraille, pas une cité ne reste à prendre d’assaut, sauf Saragosse, qui se dresse sur une montagne. C’est le roi Marsile qui la tient, un ennemi de Dieu, car il sert Mahomet, Tervagant et Apollin. Mais il ne pourra empêcher le malheur de l’atteindre. » Tel est, en français moderne, le tout début de la chanson de geste. Pour atteindre Saragosse, il faut passer les monts. Les chevaliers, trahis, se font prendre à revers au col de Roncevaux… Prouesse, honneur et chevalerie : il suffit d’entendre Roland sonner du cor et brandir sa noble épée Durendal pour retrouver le sens de ces mots âpres et profonds. Une version certes abrégée, mais fidèle au déroulé de la chanson de geste, dans un français clair et bien rythmé.
Dès 10 ans
Anne-Marie Cadot-Colin, La Chanson de Roland, Le Livre de poche Jeunesse, 2007, 128 p., 4,95 €
Texte intégral « bilingue » : La Chanson de Roland, Le Livre de poche, coll. Lettres gothiques, 1990, 280 p., 6,10 €
Traduction de Joseph Bédier, à lire en ligne.