« Manon marchait sans s’arrêter, en un réflexe machinal. Elle était éreintée, affamée, assoiffée. Ses cheveux cachaient leur teinte fauve sous une crasse repoussante […]. Elle s’épuisait sans but et sans envie. » Cette jeune fille bien élevée fuit un épouvantable drame familial – mais sans savoir où aller. Enfin, voici un bourg. Jour de marché. Manon, seize ans, a faim, elle vole une pomme, puis une carotte. Quelqu’un la voit. Stop ! Une chance ! Etienne, un jeune horticulteur, se révèle aussi sévère que bienveillant. Que deviendra Manon, accueillie pour quelques jours à la Ferme aux œillets ? Apprentissage d’un métier mais surtout de la vie, amitié, confiance, pardon, ce roman défend clairement des valeurs positives, sans pour autant sombrer dans la mièvrerie. Rien n’y est facile, mais, peu à peu, l’adolescente grandit, devient une jeune femme équilibrée dans le cadre enchanteur, mais rude, des Préalpes iséroises. Un premier roman plein d’enthousiasme.
Adolescents
Margot de Jubécourt, Pour quelques œillets, Pierre Téqui éditeur, 2013, 212 p., 15 €