« Totto était un âne. Son père avait été un âne avant lui, et sa mère aussi. Totto devait être un âne, que ça lui plaise ou pas. » Un âne gris, avec ses longues oreilles, cela n’échappe pas si facilement que ça à la génétique – au contraire du cancre, qui, lui, a quelque chance d’avoir plus hérité de son grand-père ou de sa tante… Mais revenons-en à notre Totto. Chaque jour, son maître le charge de pastèques, qu’ils vont vendre sur l’un des marchés de Venise. Jusqu’au jour où ils s’aventurent sur la place Saint-Marc… à l’aplomb des célèbres chevaux, ce qui n’est pas vraiment à l’avantage de Totto, mais aussi sous les fenêtres de la petite fille du Doge. Un joli conte sur l’amitié entre « la belle » et « la bête », une amitié indéfectible, bien sûr. Quant aux illustrations d’Helen Stephens, elles sont aussi lumineuses qu’un jour de juin sur la lagune.
Dès 6 ans
Michael Morpurgo, Le petit âne de Venise, illustrations d’Helen Stephens, trad. de Diane Ménard, Gallimard Jeunesse, 2013, 40 p., 13 €