« ‘Par tous les saints, Ludwig, si tu n’améliores pas ton jeu que va-t-il advenir de toi ?
— Je ne peux pas quand on m’oblige.
— Si tu n’as pas eu une ration suffisante de taloches, je vais réveiller ton père…’
Ludwig entama aussitôt une petite mélodie. » Quelques minutes plus tard, son professeur s’étant endormi, Ludwig remonte se coucher en maugréant : « Je ne veux plus jouer. […] Je ne veux plus être battu. Je déteste la musique. »
C’est à son protecteur, le comte Ferdinand von Waldstein, que le jeune Beethoven, pianiste virtuose, doit de quitter Bonn et de découvrir Vienne. Virtuose, sans aucun doute, mais quelle personnalité tourmentée ! Michel Honaker, prenant ses jeunes lecteurs au sérieux, n’y va pas par quatre chemins : son portrait du compositeur est fait d’ombres autant que de lumière, de bruits, de fureur, d’inquiétudes, de mélodies… jusqu’au silence, ce silence d’une incomparable vitalité.
A Bonn, la visite de la maison de Beethoven permet d’écouter de nombreuses œuvres, avec notamment des jeux interactifs astucieux pour les enfants.
Dès 12 ans
Michel Honaker, Beethoven, La symphonie du destin, Rageot récits, 2013, 192 p., 6,45 €