A côté des les contes les plus connus, tels « Le secret de maître Cornille » ou « Le sous-préfet aux champs », ce volume fera découvrir des pages parfois un peu surannées, mais ô combien attachantes : « La dernière classe », « La fuite » ou « Les petits pâtés » sont dignes d’accéder au rang de classiques intemporels. Même si quelques rappels historiques sont nécessaires à la bonne compréhension des récits, les personnages traduisent des attitudes ou des sentiments immuables : amour filial, droiture, courage, sens du devoir font face à la paresse, à la trahison, aux petitesses, aux grands et menus défauts qui nous font humains. Qui sort gagnant de ces confrontations parfois épiques, parfois terriblement quotidiennes ? Seule la fin du conte le dévoile, et la morale est sauve. Plus encore, magnifiée par la belle langue de Daudet. Quant aux impondérables… quelle saveur sous la plume du conteur ! Bien sûr, quelques phrases, de ci, de là, ne sont pas très politiquement correctes, diable de Tartarin ! Qu’il pleuve sur les fortifs ou que la Provence chante sous le soleil, les tableautins de Pierre Probst saisissent le moment le plus vibrant pour permettre au lecteur de poser son regard et de rêver sous les étoiles.
Dès 10 ans
Alphonse Daudet, Contes choisis, illustrés par Pierre Probst, « Idéal Bibliothèque », Hachette, 1961, 188 p. Nombreuses rééditions. D’occasion.