Un livre de contes de plus ? Toujours les mêmes ? « Peau d’Âne », « La belle au bois dormant », « Le Petit Chaperon rouge », vous allez me dire que cela se trouve à tous les coins de rue pour trois francs six sous… Bien sûr, mais souvent remaniés, simplifiés, voire pervertis…Alors, pourquoi ne pas revenir au texte originel ? Pourquoi ne pas offrir une belle édition, qui restera dans la bibliothèque familiale ?
Les contes merveilleux réunis par Charles Perrault « peuvent nous apparaître durs et violents, […]. Mais, le bénéfice éducatif de ces histoires courtes ou longues n’a d’égal que la beauté du style, sa précision et son efficacité, son pouvoir évocateur et son rêve », rappelle l’éditeur dans la préface de ce volume.
Derrière une couverture « bleu de France » dorée à point, vous découvrirez un très bel ouvrage : du papier ivoire épais, une typographie élégante, et même un petit ruban pour ne pas perdre sa page. Quant aux illustrations, elles sont dues à l’artiste irlandais Harry Clarke (1889–1931), qui sut faire la jonction entre le mouvement Arts and Crafts, l’Art Nouveau et le renouveau celtique. Qui mieux qu’un Irlandais pouvait converser avec le mystérieux monde de féerie ?
Dès 6 ans
Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oie, illustrations de Harry Clarke, Editions Courtes et Longues, 2012, 160 p., 29,90 €