« Mon père m’a donné la fessée, ma mère m’a donné la fessée ; tous mes oncles et tantes m’ont donné la fessée pour mon insatiable curiosité. N’empêche que je veux savoir ce que le Crocodile mange au dîner », explique crânement l’Enfant d’Éléphant – qui n’a pas encore de trompe — à l’Oiseau Kolokolo. Mais un éléphant, ça a le cuir épais – et notre Enfant d’Eléphant de prendre le large pour rejoindre le grand Fleuve Limpopo où, peut-être, il trouvera à satisfaire cette insatiable curiosité.
La Librairie des écoles a confié le soin de cet ouvrage à deux institutrices, enseignant en classe de CP depuis de nombreuses années. Désireuses de transmettre le goût de la lecture à travers des textes de la littérature classique pour enfants, elles ont organisé la maquette en doubles pages : à gauche, le vocabulaire (avec, ici, des définitions de « lugubre », « équinoxe » ou « hétérogène » mais, chers parents, pas encore de « fessée ») et des questions de compréhension ; à droite, le texte original.
Les dessins de Valérie Stetten, illustratrice animalière, sont à la fois tendres et réalistes. Loin de n’être qu’un manuel de lecture, L’Enfant d’Eléphant invite les jeunes lecteurs à découvrir l’humour d’un grand écrivain.
Dès 7 ans
Rudyard Kipling, L’Enfant d’Éléphant, Librairie des écoles, 2012, 40 p., 7 €
Dans la même collection : La Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet, La Poupée de Cosette de Victor Hugo, La Petite Fille aux allumettes de H.-C. Andersen