J’ai bien entendu parler d’un certain étudiant qui se serait ennuyé sur les rives du lac Baïkal… mais comment donc a‑t-il fait ? N’a‑t-il jamais croisé la route de Slobodan Fafnir, de Maximilian Oblomov, d’Anoushka Petzoula ou de Natioushka Pilipili ? A savoir, par ordre d’apparition, d’un renard croqueur de marmottes, d’un tigre aussi paresseux que vaniteux, d’une taupe pas très futée et d’une pie borgne, fataliste et médium… Ah, j’allais oublier Dianda, l’Esprit du Grand Lac, dont les métamorphoses sont rarement réussies, et Geirg Dordjé, cet « animal humain » qui, s’il comprend les animaux, ne parle qu’aux rares chamans bouriates, et encore…
Douze histoires imbriquées, toutes aussi hilarantes les unes que les autres, joyeuses et excentriques, à lire à haute voix – en prenant son souffle, ou en trichant juste un peu avec la longueur de certaines phrases, mais ce n’est pas défendu, comme le pense si bien l’escargot Dwayne Dodo.
Dès 4 ans en histoire du soir et dès 9 ans pour lire seul.
Christian Garcin, Aux bords du lac Baïkal, L’Ecole des loisirs, 2011, 133 p., 8,50 €.