« — Calculez-vous toujours de vous en aller, Maria ? Elle fit ‘non’ de la tête, les yeux à terre.
— Alors… Je sais bien que ça n’est pas le temps de parler de ça, mais si vous pouviez me dire que j’ai une chance pour plus tard, j’endurerais mieux l’attente.
Maria lui répondit :
— Oui… Si vous voulez, je vous marierai comme vous m’avez demandé, le printemps d’après ce printemps-ci, quand les hommes reviendront du bois pour les semailles. »
Mais quel est le jeune homme à qui Maria Chapdelaine, à la toute fin du roman, promet le mariage ? A François Paradis, à Lorenzo Surprenant, ou à Eutrope Gagnon, les trois prétendants qui, tour à tour, essaient de conquérir le cœur de la jeune Québécoise ? En tout bien, tout honneur, car on ne plaisante pas avec la vertu des demoiselles en ce début du XXe siècle. Un roman de terroir, entre lacs gelés, « tires » d’érable, veillées et chansons.
Pour adolescentes romantiques
Louis Hémon, Maria Chapdelaine, récit du Canada français. Ici, illustré par Daniel Sinclare, éditions Nelson, 1963, 206 p. 7 € chez un bouquiniste, sur les quais, près du Pont-Marie. Existe aussi en poche et en numérique (gratuit).