14 juin 1941. D’un seul coup, la vie de Lina bascule. « Ils m’ont arrêtée en chemise de nuit. » « Ils », les policiers du NKVD, la police secrète soviétique. Commence, pour cette adolescente lituanienne douée pour le dessin, un voyage au bout de la nuit, qui la mène, ainsi que sa mère, son jeune frère et des milliers de concitoyens, jusque dans un camp de travail en Sibérie. La faim, le froid, la mort, la peur…
Ruta Sepetys a interrogé les survivants de ce drame. Leurs souvenirs d’adolescents donnent au roman une force et une sincérité sans pareilles. Avec tous ces petits riens qui ne s’inventent pas, ces gestes minuscules, ces espoirs cultivés au creux de la main… Une hymne au courage, à la volonté de vivre, à l’énergie de ces peuples si longtemps oubliés, nos voisins baltes. Une lecture dont on ne sort pas indemne.
Pour grands adolescents et pour adultes
Ruta Sepetys, Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, Gallimard, coll. « Scripto », 2011, 432 p., 14 € — Gallimard, Coll. « Pôle Fiction », 2015, 7,75 €