« Le sabot de mon cheval est une agate rayée et le long arc-en-ciel de sa bouche lui sert de bride », chantent les Navajos. Dans la grande plaine, cavalent les chevaux sauvages, libres et fiers. Dans l’un des tipis du village, vit une jeune fille qui les aime tant, ces chevaux, qu’elle va les suivre, au bout du monde connu… et même au-delà. Cet hymne à la nature et à la liberté, s’il a pour cadre le Grand Ouest américain, n’est en rien une caricature. Bien au contraire, il fait entrer de plain pied dans un univers riche de ses légendes comme de ses réalités. Les illustrations, très colorées et contrastées, ont les teintes des tissages traditionnels. Un album qui change des sempiternelles niaiseries américaines dont les héroïnes stéréotypées ne voient pas plus loin que la barrière de leur ranch ! Médaille Caldecott en 1979, ce livre vient enfin d’être traduit.
Dès 8 ans
Paul Goble, La fille qui aimait les chevaux sauvages, Editions du Genévrier, 2011, 32 p., 16 €