« Ouvrez, mes chers enfants, ce livre avec dévotion en souvenir de cette humble paysanne qui est la patronne de la France, qui est la sainte de la Patrie comme elle en a été la martyre. Son histoire vous dira que pour vaincre, il faut avoir la foi dans la victoire. » Le ton est donné : nous sommes en 1896 et, avec ce Jeanne d’Arc, Maurice Boutet de Monvel (1851–1913) vient de réaliser un triple chef‑d’œuvre. Chef‑d’œuvre bibliophilique avec une réalisation d’une haute technicité ; chef‑d’œuvre esthétique, avec des illustrations inspirées des tableaux de grands maîtres, tels Ucello, Puvis de Chavannes ou les préraphaélites anglais ; chef‑d’œuvre littéraire touchant à la fois la raison et l’émotion des enfants à qui il s’adresse dans un langage simple et vrai.
En 1896, Jeanne n’est pas encore sainte, elle le sera en 1920 – mais Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, avait prononcé, lors des fêtes de la ville de 1869, un panégyrique de Jeanne où il évoquait sa sainteté.
Dès 10 ans
Maurice Boutet de Monvel, Jeanne d’Arc, Editions Langlaude, 2011, 47 p., 12 €. Gautier-Languereau, 1973, 48 p., 18 €.