Mon premier, Jacques Onfroy de Bréville, dit Job (1858–1931), est un dessinateur délicat, fin observateur de l’enfance – enfin, celle de mes parents, voire de mes grands-parents ! Mon second, Jules Lemaître (1853–1914), est un académicien bien oublié, qui, pour se délasser, écrivait des contes charmants. Tellement oublié qu’il a disparu du titre de cette réédition ! Et mon tout est un Abécédaire, où chaque lettre ouvre sur un conte ou une historiette illustrés.
C’est à croire que les éditions Langlaude ont choisi de rééditer les trésors qui dorment dans les greniers ! Car cet Abécédaire, je l’ai souvent feuilleté, lu et relu dans sa version ancienne (Mame, années 1920). Mes lettrines préférées ? Le « C », pour le conte du Vilain Petit Canard. Le « L », pour le Loup, et surtout pour cette image des sept biquets et de leur mère dansant la sarabande autour du puits, avec leurs petits habits hilarants. Enfin, le « N », pour la Neige, dont chacun cherche l’origine – des plumes aux papiers déchirés.
Cette réédition est un peu plus petite que l’originale, mais de bonne facture.
Dès 5 ans
Jules Lemaître, Abécédaire, illustré par Job, Langlaude, 2011, 60 p., 12 €