Nous imaginons volontiers le sourire en coin, hésitant entre provocation et condescendance amusée, de l’historien grec Polybe qui tentait de dresser le portrait de tous ces dieux de la vigne, des fleurs, des semailles et des sources ! Le panthéon romain était littéralement surpeuplé ! Écoutons-les :
« Je suis Minerve, la déesse de l’intelligence et de la sagesse, protectrice de ceux qui travaillent. C’est moi qui ai enseigné aux humains l’art de transformer la laine et d’utiliser le fuseau et l’aiguille à broder. » Eh oui, quand une jeune Romaine se mettait à broder, c’était sous l’égide de Minerve !
« Je suis Neptune, le dieu des eaux, protecteur des pêcheurs, des bateliers, des meuniers et des marins ». N’y a‑t-il pas de quoi être « taciturne et bougon », à protéger tous ceux qui rament ou poussent à la roue ?
Plus pédagogue que Polybe, l’historien Henri Del Pup a choisi parmi les principales divinités celles dont les domaines de compétence permettaient de dresser un tableau des divers aspects de la civilisation romaine. Sur le même principe que l’ouvrage consacré aux dieux grecs, ce livre donne la parole aux dieux romains, mais aussi aux historiens et aux archéologues.
Dès 9 ans
Henri Del Pup, Les Dieux racontent le monde romain, illustré par Olivier Desvaux, Milan, 2011, 78 p., 15,90 €