« J’ai suivi mon petit frère jusqu’au champ de la mère Grumillier. Quatre avions étaient alignés les uns à côte des autres. C’étaient des biplans, avec une double paire d’ailes superposées. Les pilotes, des soldats, tiraient des bâches pour monter un campement. Avec Henri, nous nous sommes cachés derrière les buissons pour les observer. » Un après-midi de 1916 qui devait décider de la vie du jeune Henri Guillaumet ! Car tout va très vite : baptême de l’air, bourse et école de pilotage, service militaire. Puis c’est la grande aventure de l’Aéropostale. Philippe Nessmann revient longuement sur l’accident du 13 juin 1930 et reconstitue la lutte immense menée par Guillaumet pour se sortir du piège des Andes. Il redonne ainsi tout son sens à cette phrase mythique : « Ce que j’ai fait, je te le jure, aucune bête ne l’aurait fait. »
Le romancier insiste, en de très belles pages, très pudiques, sur la force de l’amour conjugal. Car la bonne étoile de Guillaumet, c’est bien Noëlle, son épouse, qui aura le courage de le laisser repartir.
Ce récit historique qui se lit comme un roman est enrichi de quelques pages documentaires sur « la ligne ».
Dès 10 ans
Philippe Nessmann, A l’assaut du ciel, la légende de l’Aéropostale, Flammarion, 2010, 167 p., 10 €